Le roi Charles IX et ses frères en 1572
Généalogie de la maison royale des Hachémites
Une fois encore, je ne posterai pas de dessins. Mais un arbre généalogique ! Celle de la famille des Hachémites qui tenta de conduire la nation arabe. Cet arbre peut être un outil très pratique pour comprendre l'histoire du Moyen-Orient au XXe siècle et par conséquent, le Moyen-Orient aujourd'hui.
Hussein était le chérif de la Mecque et le gardien des lieux saints musulmans ; il se proclama roi du Hedjaz à la suite de la révolte arabe contre les Turcs ottomans pendant la première guerre mondiale. Lui et ses fils contribuèrent à la défaite ottomane aux cotés des alliés (anglais et français). Voir le film Laurence d'Arabie.
Les fils de Hussein devinrent roi de Syrie, d'Irak et de Transjordanie. Mais le Moyen-Orient allait progressivement leur échapper. La Palestine leur fut refusée par les Britanniques pour leur projet de création d'un état juif. Les Hachémites furent rapidement chassés de Syrie par les Français (1920). Ils perdirent le contrôle de la Mecque après l'attaque des Saoud, leurs ennemis (1924). En Irak, ils furent victime d'un coup d'état militaire, qui se termina par l'exécution sanglante de la famille royale (1958), le jeune roi Fayçal fut tué et le corps de son oncle, le régent Abdullah, fut trainé dans les rues. Malgré de nombreux ennemis (Nasser, l'URSS, l'OLP et la famille montante des Saoud en Arabie), ils parvinrent à se maintenir en Jordanie. Pendant 46 ans, le roi Hussein fut un acteur incontournable des évènements au Proche-Orient. Son fils Abdallah II lui a succédé en 1999.
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Je l'ai en plus grand format pour ceux que cela intéresse.
Emblème et devise de la reine Catherine de Médicis
Cela faisait longtemps que je n'avais pas posté d'articles (plus d'un an quasiment). Je dois avouer que je privilégie en ce moment mes autres blogs (celui sur le costume en particulier). Mais je n'ai pas l'intention de lâcher celui-ci, ayant encore de gros projets d'images à réaliser et à faire partager.
Le cliché que je poste aujourd'hui représente l'emblème et la devise de la reine Catherine de Médicis. Son emblème est un paysage dominé par un arc-en-ciel derrière lequel s'éclipse une violente tempête ; c'est un symbole de paix (après la pluie, vient le beau temps), mais aussi le symbole d'Iris, la messagère des Dieux, à laquelle Catherine de Médicis s'était identifiée.
Le dessin a pour origine un dallage en céramique du musée de la Renaissance, au château d'Ecouen (ci-contre). J'avais pris la photo, il y a plus de deux ans et le dessin était en chantier depuis cette époque. Mon désir de retravailler l'image était motivé par le fait qu'on connaît davantage l'emblème de Diane de Poitiers, la rivale de Catherine de Médicis, emblème formé par trois croissants entrelacés. A l'inverse de celui-ci, les représentations de l'arc-en-ciel de la reine sont assez rares, et celle du musée d'Ecouen est la meilleure que j'ai vue jusqu'à présent, même s'il en existe sans doute ailleurs.
Sur la base de la Rmn, vous trouverez d'autres photos du pavement exposé au musée et notamment celles représentant les autres devises, blasons et emblèmes des personnages de la cour d'Henri II (ci-dessous).
Je vous encourage à aller les voir au château d'Ecouen (ainsi que la reste de la collection, tapisseries, armures et architecture) !
Les 5 femmes de François Ier
Photomontage des femmes de François Ier
.. représentées dans un habit de cour vers 1535.
J'emploie délibéremment le mot femme pour désigner avec la reine Eleonore et la favorite Anne de Pisseleu, la soeur et les filles du roi, car ces dernières comptaient beaucoup pour lui, en particulier Marguerite de Navarre qui fut à la fois une soeur de sang et une âme soeur.
A cette époque, les deux princesses sont encore des adolescentes. La petite Marguerite avait à peine 12 ans et Madeleine devait mourir en Ecosse, en 1536, à l'âge de 16 ans.
Enfin, j'ai laissé à la reine Eleonore sa coiffure typiquement ibérique bien qu'elle l'ait en principe abandonnée quelques temps après son arrivée en France.
Bon, exceptionnellement, je mets un dessin qui
Bon, exceptionnellement, je mets un dessin qui n'a aucun rapport avec le costume et l'Ancien régime. Il s'agit d'un essai de caricature réalisée l'année dernière dans le cadre d'un projet et devant juste évoquer la disparition de la Direction des Archives de France.
Avec les événements regrettables qui se produisent actuellement aux Archives nationales, je me demande si l'on ne pourrait pas en faire une suite ...
Henri VIII et Anne Boleyn
Sur ce montage, Henri VIII, roi d'Angleterre est représenté en compagnie de sa future épouse Anne Boleyn.
Son portrait est tiré d'une miniature se trouvant aujourd'hui dans les collections de la reine et pouvant être daté vers 1525-1527, période pendant laquelle il tombe amoureux d'Anne.
Le roi a environ 35 ans. Comme dans l'ancienne mode, il ne porte pas encore la barbe, ses cheveux sont encore mi-long, et son costume est en décolleté.
Le portrait de la reine est plus tardif. Il peut être daté vers 1533-1535.
François Ier en pied
Aujourd'hui, je propose une reconstitution du costume dans lequel le peintre Jean Clouet a immortalisé le roi François Ier. Le portrait qui est aujourd'hui conservé au Louvre est emblématique de la magnificence dont aimait s'entourer le roi. Outre le cadrage et les dimensions imposantes du tableau - inhabituelles pour l'époque -, le luxe de ses habits de satin contribue plus que tout à fixer le caractère royal du personnage.
Le but de cette reconstitution est de représenter le roi François Ier en pied, tel qu'il aurait été si le peintre n'avait pas cadré son portrait en le coupant en-dessous de la taille et en laissant les coudes du personnage hors champs. L'intérêt de ce travail est d'offrir un exemple illustratif de plus quant à l'histoire du costume. Il permet notamment d'offrir une alternative aux portraits en pied du roi réalisés tardivement dans la seconde moitié du XVIe siècle ou au XVIIIe et XIXe siècle.
Il existe effectivement un portrait en pied du roi à Chambord (16e), un portrait équestre du roi à Chantilly (16e), une copie en gouache du portrait en pied à la BnF (17e) et une représentation plus bucolique du roi dans une tapisserie de Chambord (18e). Tous reprennent le portrait de Jean Clouet et tous sont des oeuvres de récomposition.
La comparaison des images nous oblige à remettre en question chacun de ces portraits tardifs. Est-il par exemple pertinent de faire porter au roi des hauts-de-chausses sous la "jupe" de sa tunique ? Sur ma reconstitution, je les ai supprimés en reprenant comme image de base un portrait du roi d'Henri VIII contemporain du portrait de François et dans lequel le roi d'Angleterre porte uniquement des chausses.
La reconstitution que j’ai faite du costume reste une interprétation parmi d’autres. Les images constitutives du portrait recomposé ne s'accordent pas forcément (notamment au niveau de la tunique). Par ailleurs, j'ignore si la taille et la retombée que j’ai données à la chamarre sont judicieuses. Elles paraissent en effet plus droites, plus lourdes et plus massives que les chamarres représentées sur les portraits tardifs précédemment cités. Je laisse le soin aux costumières de juger.
L’image finale est sensée représenter le roi tel qu’il apparaissait dans les cérémonies de représentation. Le tableau de Clouet n’est pas daté. Si certains historiens situent sa réalisation durant le séjour du roi en Espagne vers 1525, d’autres préfèrent la situer au moment de son retour de captivité vers 1527.
Peint entre 1524 et 1530, le portrait de Jean Clouet représente François Ier à l’âge de la maturité vers trente ans environ. Le roi règne depuis plus d'une dizaine d'année et régnera encore pendant vingt ans.
Résumé des étapes en vidéo :
Biblio :
- C.Scaillerez, François Ier par Clouet, Paris, RMN, 1996
- Pierre-Gilles Girault, François Ier, images d’un roi, de l’histoire à la légende (cat. expo. Château de Blois, 3 juin-10 septembre 2006), Paris : Somogy, 2006